Le Courier Français 30.9.2005 Robin Guilloux
Marie Theres Berger: une célébration de l'éphémère
...des fleurs qui dansent comme des flammes, des fleurs aux couleurs pures et vibrantes: carmins, cyans, verts tilleul, verts émeraude, jaunes orangés (ah! les petits soleils d'or de ces marguerites orange, éclatantes d'humilité) pourpres... Une touche de noir pour rappeler la terre, esquisser le mystère des ombres ou la venue de la nuit quand, disait Baudelaire: "tremblant sur sa tige, chaque fleur s'évapore, ainsi qu'un encensoir ". Un soupçon de blancheur,pour l'éclosion candide d'un songe évanescent et gracile...Des fleurs dont on croirait pouvoir toucher la chair, respirer les parfums. M.T.B. peint des fleurs comme on tire des feux d'artifice. Elle mets une maîtrise indiscutable, une énergie considérable, un sens très sûr de la composition, sans une once de fadeur ou de mièvrerie. ...On est saisi par une fascination mêlée d'un "langoureux vertige":Henri Bergson ne parlait-il pas de la fonction "hypnotique de l'art"? Comme préservées de la blessure qui est en nous, les fleurs de Marie Theres Berger ont le pouvoir de nous en guérir. L'art nous console provisoirement de la mort; c'est là son miracle. ...Si l'on peut qualifier sa peinture de "féminine", c'est àcause de cette force amoureuse de la fragilité qu'elle sert. Osons un autre mot, un seul: la grâce! ...
"Le Berry Républicain" 30. 09. 2005
...La salle Estève de la Maison de la Culture de Bourges est comme un grand bol d'air
"Midi Libre" Montpellier, Lise Ott
...la vibration des couleurs est différente, le dessin cultivé, la légerté, mesurée, à la manière d'un Matisse. Mais en dépit d'un sujet prépondérant - univers horticole, et envahi de sauvageonne végétation - elle arrive à faire entendre des émotions variables, entre mélancolie et bonheur de peindre. . ..
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